Jeudi 18 octobre, nous sommes 18, curieux de savoir ce que nous allons découvrir avec le train marin de Cherrueix.
Le temps est clément et nous avons dès notre arrivée à destination du plaisir à regarder notre embarcation peu commune du petit  train-marin  qui est en fait un wagon tiré par un tracteur. Notre guide “Julien” est d’un premier contact fort accueillant et sympathique, ce qui ne sera pas démenti tout le long de notre périple de deux heures dans la baie du Mont St Michel. Dès le départ nous voyons qu’il n’est pas dénué d’humour dans ses très intéressants commentaires.
Très rapidement nous apercevons à notre droite le Mont St Michel et Tombelaine alors qu’à gauche nous devinons Cancale. Nous apprenons vite que la petite digue d’un mètre de haut part du Vivier sur Mer pour rejoindre la Normandie. Elle est transformée en chemin vert. A son origine cette digue commandée au 11è siècle par Anne de Bretagne servait de dispositif de protection anti-marée et atteignait 6 mètres de hauteur.
Nous nous dirigeons vers les parcs à moules à 5 kms de la côte, nous sommes tributaires de la marée, nous roulons donc tantôt sur la vase tantôt dans l’eau. Nous arrivons dans les mytilicultures qui font partie du domaine maritime et sont octroyées en concessions aux mytiliculteurs.
Tout d’abord, nous apercevons des tables où sont fixés les naissins de moules, à leur pieds des fanfreluches en plastic pour éviter que les crabes aillent les manger. Ces minuscules naissins récoltés dans le golfe du Morbihan sont enroulés dans des cordelettes puis déposés sur les tables de culture. Ils restent là 6 mois puis sont ensuite enroulés sur les pieds de bois plus en mer que l’on appelle bouchots. Après un an balayées par la marée, ces moules d’appellation contrôlée seront commercialisées de juillet à fin novembre.

Au milieu des bouchots Julien nous a fait une démonstration de pêche à la crevette avec son dranet.
Ensuite nous nous dirigeons vers la pêcherie traditionnelle qui est en fait un piège à récolter le poisson. Ces pêcheries construites vers l’an 1000 sont curieusement privées alors qu’elles sont sur le domaine public maritime. De 32 il n’en reste que 15. Il faut aller deux fois par jour relever le poisson. Diverses et très nombreuses variétés sont emprisonnées et si le poisson n’a pas la taille règlementaire il est remis à l’eau; Julien est passionnant dans ses nombreuses explications, nous apprenons que les poissons mettent quelquefois de longues années avant de pouvoir être commercialisés.   Bien sûr les moules sont les meilleures du monde !!
Il nous fait partager son bonheur de travailler dans cette magnifique baie du Mont St Michel. Ce site est classé au patrimoine mondial de l’Unesco et nous avons le privilège d’avoir les plus grandes marées d’Europe.

La balade s’est terminée autour d’un verre de cidre dans la joie d’avoir passé une merveilleuse après-midi.

Annette