A l’approche des épisodes de froid, l’actualité est marquée chaque année par la survenue de situations dramatiques liées aux intoxications au monoxyde de carbone (CO), lourdes de conséquences pour la santé des personnes.  

Provocant plusieurs décès par an, ce gaz inodore et invisible est la première cause de mortalité par gaz toxique en France. Sur la période du 1er septembre 2019 au 30 août 2020, 8 signalements d’intoxication accidentelle dans des logements particuliers ont été déclarés dans le département d’Ille et Vilaine impliquant 26 personnes dont 9 ont été transportées vers un service d’urgence. 

Le monoxyde de carbone résulte plus particulièrement d’une mauvaise combustion des dispositifs fixes de production d’eau chaude et de chauffage, quelle que soit la source d’énergie utilisée (gaz, fuel, pétrole, bois…), associée le plus souvent à une insuffisance de ventilation.

Les appareils mobiles à combustion non raccordés, et notamment les chauffages d’appoint utilisés en continu, sont des dispositifs susceptibles de conduire également à des émanations importantes de ce gaz toxique.

Il en est de même de l’utilisation inappropriée, dans des espaces clos lors de travaux ou de circonstances particulières (tempêtes, inondations, coupures d’électricité …), de matériels équipés d’un moteur thermique, tels que les groupes électrogènes ou les motopompes. Ces derniers doivent impérativement être placés à l’extérieur des locaux.

Le maintien d’une aération permanente dans les locaux, la vérification des équipements et de leurs conditions d’installation ainsi que l’entretien des conduits d’évacuation des fumées par un professionnel qualifié au moins une fois par an demeurent les principaux gages de sécurité.

 En cas de suspicion d’une intoxication au monoxyde de carbone (maux de tête, nausées, vomissements…), les consignes de bonne conduite sont les suivantes :

  • Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres ;
  • Arrêter les appareils de combustion si possible ;
  • Faire évacuer les lieux ;
  • Appeler les secours (112, 18 ou 15) ;
  • Ne réintégrer les locaux qu’après l’avis d’un professionnel.

Afin de donner au grand public des conseils lui permettant de mieux se protéger contre ce risque, le ministère chargé de la santé en lien avec ses partenaires contribue à la production de différents supports de communication et participe à des opérations de sensibilisation.

En complément de ces initiatives, il parait important que vous puissiez relayer dans vos communes les éléments de cette campagne d’information  notamment au travers d’articles que vous pourriez insérer dans vos journaux municipaux ou publications locales  (cf. la page « comment éviter les intoxications au monoxyde de carbone » du site internet de l’ARS de Bretagne).

Il convient enfin de rappeler que l’efficacité de ces actions de prévention ne peut être garantie que par une mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés.

 Les ingénieurs et techniciens sanitaires du département santé-environnement de la DD ARS d’Ille-et-Vilaine restent à votre disposition pour tous renseignements complémentaires concernant cette campagne de sensibilisation.